- Série : Far Cry
- Mode : Solo et Multijoueur
- Plateformes : Xbox Series, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5, Google Stadia, Microsoft Windows
- Développeurs : Ubisoft Toronto, Ubisoft Montréal, Ubisoft Milan, Ubisoft Shanghai, Ubisoft Kyiv, Ubisoft Belrin, Ubisoft Philippines
- Éditeurs : Ubisoft
- Genres : Jeu de tir à la première personne et aventure
Note sur ce test: Jeu joué sur Xbox Series X, copie fournie par l’éditeur.
De voir arriver un nouveau jeu de la série Far Cry est synonyme que la vie normale reprend tranquillement son cours. Secouées par l’épidémie de Covid-19, les équipes d’Ubisoft affectées à la création de Far Cry 6 ont dû, sans aucun doute, relever des défis plus importants que d'habitude pour arriver à terminer le jeu dans des délais raisonnables dans un contexte de télétravail et de réunions Zoom. Repoussé du début 2021 à octobre 2021, c’est pas moins de sept studios qui ont été impliqués de près ou de loin dans cet ambitieux projet. Nous en sommes donc rendus à cette grande sortie de Far Cry 6 et j’ai levé la main bien haut pour me porter volontaire alors que j’ai joué et terminé tous les jeux de la franchise depuis ses débuts. Voici mon avis de Far Cry 6.
Un peu d’histoire
Naturellement, l’ADN même de Far Cry oblige à nous retrouver dans un endroit retiré paradisiaque disposant de montagnes, de végétation abondante et d’eau prétexte à utiliser plein de véhicules et d’armes. Cette fois, on nous propose une rébellion dans la région fictive de Yara qui a carrément des allures de Cuba. À la tête de Yara on retrouve Antón Castillo dont notre personnage Dani Rojas va tout mettre en œuvre avec l’aide de la guérilla pour faire tomber le régime corrompu du violent Castillo. Naturellement, si elle est bien racontée, l’histoire de Far Cry a toujours été un canevas de base pour placer l’action intense de ce jeu tir et c’est encore le cas avec Far Cry 6.
J'aime l’histoire proposée dans FC6 mais j’aime surtout le personnage du méchant Castillo incarné avec justesse par le fameux acteur Giancarlo Esposito connu pour son rôle dans Breaking Bad. Encore une fois, on a misé juste chez Ubisoft en dénichant un autre vilain charismatique et détestable à la fois. Une fois installée, l’histoire repose toutefois plus sur nos actions sur le terrain alors qu’elle nous sera racontée par petits coups lors de l'accomplissement de missions de campagne. Ce que je veux dire est que comme pour les autres volets, on perd le fil de l’histoire en faisant de l'exploration libre et en réalisant des quêtes secondaires qui ne servent qu’a préparer notre personnage aux combats de boss de la campagne. Mais ça, on le sait très bien en ayant joué à d’autres Far Cry.
Castillo (à gauche), le dictateur de Yara, a de grands projets pour son fils Diego (à droite).
Dans la continuité mais avec des ajustements
Ce jeu s’inscrit donc dans la continuité. La jouabilité et l’expérience en gros demeurent très proches des éditions précédentes. Certains changements sont quand même à souligner dont le tempo du jeu un peu plus rapide que les précédents jeux. C’est-à-dire que notre personnage sera plus fort plus rapidement. Nous avons ainsi très tôt dans le jeu, accès à de l’armement “bad-ass” tel qu’un genre de lance roquette sur le dos nommé le Supremo, que nous allons pouvoir améliorer. Même chose pour notre ami-animal que l’on peut envoyer attaquer les ennemis, qui arrive très tôt dans la partie. D’ailleurs, j’ai été un peu surpris de voir que c’est un crocodile dompté qui nous aide, choix un peu étrange mais très l’fun à utiliser contre des ennemis. Autre exemple de tempo plus rapide dans Far Cry 6 est la capacité de voyager instantanément plus rapidement sur la grande carte sans avoir à marcher ou utiliser des véhicules. En parlant de véhicules, on peut cette fois demander un transport à nos amis de la guérilla qui vont arriver près de nous très rapidement en voiture avec mitrailleuse embarquée, très pratique quand on manque de munitions.
Affaiblir le régime de Castillo
Dans Far Cry 6, le but du jeu demeure le même que pour les autres Far Cry, à savoir de commettre des actions ciblées sur le terrain pour déstabiliser le régime au point de l’affaiblir. Pour ce faire, Dani Rojas va saisir des points de contrôle sous l’emprise de Castillo, détruire des cibles stratégiques, libérer des otages qui vont se joindre à la rébellion et battre des boss disposés un peu partout sur la grande carte. Si on peut terminer l’histoire principale relativement rapidement en évitant les quêtes secondaires et en ne se concentrant que sur les boss, l’idée dans Far Cry a toujours été de plutôt de prendre son temps en fouillant pour trouver des ressources cachées un peu partout grâce auxquelles nous allons modifier nos armes en plus d’être plus prêt pour le combat final.
Une plus grande place aux femmes
Signe que les temps changent, on constate dans le jeu, un nombre nettement plus élevé qu'à l'habitude de personnages féminins. Autant dans les bons que les méchants, les femmes sont bien représentées dans FC6. Même au début du jeu, on nous demande si le personnage Dani Rojas que nous incarnons, sera masculin ou féminin, même nom mais de sexe différent, une bonne idée des concepteurs.
L’aspect sonore?
J’ai pu sentir que le son a fait l’objet de plus d'attention dans ce Far Cry. D’ailleurs, on remarque beaucoup moins de paroles et bruits repiqués dans les volets précédents. Ubisoft a même osé utiliser certaines chansons connues comme Bella Ciao de la série Case de Papel ou Conga de Miami Sound Machine. Je veux souligner le travail effectué pour que la musique suive les moments intenses du jeu, à la manière d’un film en venant appuyer sur l’instant. En général les effets sonores sont excellents surtout lorsque joué en compatibilité Dolby Atmos.
On peut finir le jeu en moins de deux heures !!!
J’ai réellement éclaté de rire quand j’ai trouvé un endroit qui me permettait de terminer l’aventure sur le champ. Il s’agit d’une réponse des développeurs à ceux et celles qui ont toujours dit que dans les Far Cry, le personnage aurait pu prendre un bateau ou un hélicoptère et s’en aller simplement. C’est ce que j’ai fait dans Far Cry 6. À la fin de la première île quand on récupère enfin un bateau, à la place de poursuivre l’aventure je me suis sauvé. Le résultat, la résistance a été écrasé et le générique de la fin du jeu est arrivé. Naturellement, on retourne au dernier point de sauvegarde et on poursuit simplement ensuite l’aventure mais avec un gros 30 points de succès en banque!
En conclusion
Dans l’ensemble j’ai bien aimé mon temps passé sur Far Cry 6. Si je le trouve plaisant à jouer, il faut admettre qu’il arrive dans une période avec le champ assez libre pour y investir du temps. Il est certain pour moi que les gens d’Ubisoft vous donnent exactement ce que vous voulez et attendez de Far Cry 6. Pas question ici d’ébranler les colonnes du temple en changeant radicalement le concept ou la jouabilité. Far Cry 6 est ce dont on s’attend et il remplit bien les grandes attentes. Il est très beau, intéressant et long. Assurément un des bons jeux de la série à ce jour. Est-ce que les concepteurs auraient pu nous offrir quelque chose de totalement différent avec ce Far Cry? Sans doute que oui mais avec toute l’incertitude que nous vivons depuis la dernière année et demi, il est tellement thérapeutique de retrouver un peu de tangible dans nos vies et Far Cry 6 est pour moi un signe de cette stabilité. Ça fait du bien!
Pour
- Encore jouable en coopération
- Une belle et longue aventure
- Les superbes graphismes
- Le son
- Jouabilité bien balancée
- Un vilain à la hauteur
- Un tempo plus rapide que les précédents
Contre
- Ne sort pas des sentiers battus
- Un peu redondant dans les quêtes secondaires
- Quelques bogues d’affichage
- Personnages I.A. agissent parfois de manière ridicule