Test de Edge of Sanity : Quand l'horreur rencontre la gestion

 

 

Date de sortie : 13 septembre 2024 - Genres : Horreur/Thriller de survie en 2D
Éditeur : Daedalic Entertainment - Développeur : Vixa Games
Plateformes : Nintendo Switch, PlayStation 4/5, Xbox Series/One et PC
Nombre de joueurs : Solo - Plateformes de test : PC

 

H. P. Lovecraft, décédé le 15 mars 1937, était un écrivain américain du début du XXe siècle, connu pour ses récits fantastiques, d'horreur et de science-fiction qui ont inspiré de nombreux artistes. Nous sommes en 2024, et cet auteur continue d'inspirer les créateurs, comme le prouvent les développeurs de chez VixaGames qui se sont inspirés de ses œuvres pour réaliser Edge of Sanity.

 

Dans Edge of Sanity, vous incarnez Carter, coursier pour le laboratoire PRISM, un établissement isolé en Alaska. Après une journée ordinaire de livraisons et de ravitaillements, vous vous retrouvez étrangement proche de votre lieu de travail, sans savoir comment vous y êtes revenu aussi vite. À la nuit tombée, des cauchemars tourmentent votre sommeil, mais s'agissait-il vraiment de rêves ?
Vous vous réveillez en sursaut, dans un silence oppressant, sans aucun bruit autour de vous, ni signe de vie humaine. Vous partez donc en quête de vos collègues, et la seule chose que vous trouvez, ce sont des créatures monstrueuses, ayant décidé de vous prendre en chasse. Seul et désorienté, vous prenez la fuite.


Dans Edge of Sanity, il y a deux phases bien distinctes : l'exploration et la gestion.

Phases de gestion : Votre base est un camp un peu délabré dont il faudra prendre soin avec sagesse. Pour ce faire, vous devrez attribuer des tâches à vos compagnons de fortune, telles que la production de ressources ou les travaux d'amélioration du campement. La gestion de la santé de vos membres est d'une importance capitale. Il vous faudra jongler entre travail et repos afin qu'ils puissent produire efficacement.

Petit conseil : réparez vite votre citerne ainsi que votre garde-manger, cela vous aidera à maintenir le moral des troupes, ce qui est essentiel pour la survie. Car oui, même dans votre humble base, vous et vos compagnons pouvez mourir.

Phases d'exploration : Armé de votre fidèle lanterne, vous allez devoir explorer les différents environnements du jeu : forêts, mines, bâtiments de Prism, ainsi que quelques incursions dans un monde étrange. Au cours de vos balades, vous devrez ouvrir des caisses, des coffres, et autres contenants pour ramener les matériaux essentiels à la survie de votre groupe, et parfois même recruter de nouveaux compagnons.

Toutefois, attention ! L'exploration n'est pas sans risques. Les lieux que vous visitez sont infestés de créatures n'ayant guère de bonnes intentions, donc pensez à bien préparer vos expéditions.

La direction artistique d'Edge of Sanity se distingue par son style visuel unique, rappelant celui d'un comics. Les ambiances sombre et oppressantes du jeu sont fidèles à l'univers de H. P. Lovecraft, qui a également inspiré le design des créatures terrifiantes. Malgré la diversité limitée du bestiaire, chaque rencontre reste intense et exige une adaptation constante.

Les effets de lumière, superbement réalisés, accompagnent parfaitement vos explorations, alternant entre obscurité totale et faible éclairage. N'espérez pas trouver dans ce titre des paysages riches et colorés ; toute l'aventure se déroule dans un monde obscur, à l'exception du camp de base. Certains passages offrent toutefois des couleurs et des effets psychédéliques susceptibles de perturber les personnes sensibles aux flashs lumineux.

 

L'atmosphère pesante est amplifiée non seulement par les graphismes, mais aussi par une bande son angoissante, digne des films d'horreur des années 90. La musique, calme pendant vos explorations, monte rapidement en intensité lors de l'apparition de vos ennemis. Côté son, rien à redire.

 

Dans Edge of Sanity, on explore un concept peu exploité dans les jeux vidéo : la santé mentale de notre personnage, qui varie selon notre façon de jouer et de combattre. Si vous n'y prêtez pas attention, votre personnage peut devenir fou à en mourir. Pour éviter de trop augmenter votre jauge de stress, il est conseillé de combattre à distance. Toutefois, à part le pistolet à feux de détresse, le lancer de cailloux est laborieux et difficile à maîtriser. Quant au combat au corps à corps, il faut être synchronisé et précis, sinon vous mourrez. De toute façon, chaque combat rapproché vous blessera et augmentera votre stress. Vous pouvez aussi utiliser divers pièges pour vaincre vos ennemis, sinon, fuyez en courant !

Au niveau de la gestion du camp, vos compagnons d'infortune sont fragiles et parfois un peu bizarres. « Pssttt ! À ce qu'il paraît, certains ont de bien étranges secrets. » Faites attention à leur humeur, leur fatigue, leur alimentation, etc., car un compagnon en mauvaise santé peut mourir dans votre camp. Et si cela arrive, c'est le Game Over. Un conseil : évitez qu'ils meurent, sinon le jeu deviendra lourd et il vous sera impossible de le terminer. Cela m'est arrivé lors de ma première session, dès le premier chapitre. Un dernier détail, il vous faudra compter 6 Heures pour le finir.

Petit détail important : tous les objets ont une durée de vie. Une fois utilisés, il vous sera impossible de les récupérer, comme un caillou qui a manqué sa cible.

NOTRE AVIS:

Pour conclure, Edge of Sanity est un jeu qui parvient à capturer l'essence du mythe lovecraftien à travers une direction artistique soignée, des graphismes sombres et des effets sonores angoissants. La gestion de la santé mentale de votre personnage et la nécessité de jongler entre exploration et gestion apportent une profondeur supplémentaire au gameplay. Bien que le jeu puisse souffrir de quelques répétitions dans ses environnements et son bestiaire, l'atmosphère immersive et les défis constants maintiennent l'intérêt des joueurs. Si vous êtes un fan de H. P. Lovecraft ou que vous aimez les jeux de survie avec une ambiance oppressante, Edge of Sanity est un titre à ne pas manquer.

 La clé de ce jeu nous a été fournie par l’éditeur, ce qui n’a en rien influencé notre test.

Tags #Tests de jeux Nintendo PC playstation Tests de jeux Xbox

• Facebook
• Twitter