Chaque année, la franchise MLB The Show revient sur le terrain avec la promesse de proposer l’expérience de baseball la plus immersive et réaliste du marché. Avec MLB The Show 25, San Diego Studio joue sur deux tableaux : préserver l’authenticité d’un sport profondément enraciné dans la culture américaine, et offrir des nouveautés capables de séduire aussi bien les vétérans que les nouveaux joueurs. Alors, ce nouvel opus est-il un simple "tour de chauffe" ou une véritable avancée ?
Une vitrine historique : la Negro League au cœur de l’expérience
Une des grandes forces de MLB The Show 25 est sa volonté d’ancrer l’expérience dans l’histoire. Déjà amorcé dans les précédents opus, le mode Negro Leagues Storylines revient avec encore plus de contenu et de profondeur. Cette section du jeu ne se limite pas à recréer des matchs ou à proposer des cartes de joueurs emblématiques. Elle raconte véritablement l’histoire de pionniers souvent oubliés, tels que Josh Gibson ou Satchel Paige, avec des cinématiques documentaires, une narration soignée et une mise en scène qui permet d’apprendre en jouant.
C’est une réussite indéniable, car au-delà de la performance ludique, le jeu offre une véritable dimension culturelle et éducative. On ne joue pas seulement pour gagner, mais aussi pour comprendre et ressentir l’importance de ces figures dans l’histoire du sport.
Gameplay : le juste équilibre entre réalisme et accessibilité
Du côté du gameplay, MLB The Show 25 s’appuie sur la solide base construite par ses prédécesseurs, tout en affinant certains détails. Le pitching est encore plus précis, avec des jauges et des mécaniques qui réagissent finement au timing du joueur. Les frappes bénéficient d’un travail sur la physique de balle : on sent mieux la différence entre une frappe mal centrée et un coup parfaitement exécuté.
Le champ de jeu gagne en fluidité grâce à des animations repensées pour les attrapés spectaculaires et les transitions défensives. On sent que San Diego Studio a mis un point d’honneur à lisser les micro-latences qui pouvaient parfois donner un côté rigide aux mouvements.
Le jeu reste néanmoins fidèle à son approche : accessible pour les novices, avec des options de difficulté dynamique et des aides à la visée, mais suffisamment technique pour récompenser les puristes. Le mode Road to the Show, où l’on incarne un joueur et on suit sa carrière, demeure le cœur battant de l’expérience solo. L’aspect progression, avec entraînements et choix de carrière, a été enrichi pour donner plus de contrôle au joueur.
Visuels et ambiance sonore : un stade vivant
Graphiquement, MLB The Show 25 continue à tirer profit des consoles actuelles. Les stades sont des reconstitutions ultra-détaillées : des panneaux publicitaires animés, au gazon qui reflète la lumière du soleil couchant, tout est pensé pour immerger le joueur. Les modélisations des joueurs sont plus précises que jamais, avec des visages et des expressions faciales qui frôlent parfois le photo-réalisme.
Le public, longtemps critiqué pour son manque de vie, a bénéficié d’une refonte. Les réactions dans les tribunes sont plus crédibles, et certains chants propres aux équipes locales résonnent enfin comme dans un vrai match de MLB.
L’ambiance sonore, elle, conserve son efficacité. Les bruitages — craquement de la batte, bruit sec du gant qui attrape la balle — participent pleinement à l’immersion. Les commentateurs, toujours en anglais, proposent un panel d’analyses et de réactions variées, même si, après de longues sessions, certaines lignes de dialogue reviennent un peu trop souvent.
Modes de jeu : variété et profondeur
Road to the Show reste incontournable : l’évolution personnalisée d’un joueur est toujours passionnante et gagne en richesse narrative.
Franchise Mode bénéficie d’une gestion affinée : contrats, budget, trades… c’est un vrai jeu de management sportif.
Diamond Dynasty, l’équivalent du mode cartes à collectionner, poursuit sa domination avec une offre d’événements, de défis et de cartes spéciales (notamment celles inspirées des Negro Leagues). C’est un mode pensé pour durer toute l’année, mais qui peut aussi frustrer à cause de son aspect parfois trop proche d’un "grind".
Online Play profite de serveurs plus stables que par le passé, et la réactivité est enfin à la hauteur. Les matchs compétitifs sont tendus, et l’eSport autour du jeu prend de plus en plus d’ampleur. Toutefois, les micro-transactions liées à Diamond Dynasty continuent de diviser.
Rejouabilité et durée de vie
Avec sa variété de modes, MLB The Show 25 est clairement pensé pour durer. Que l’on préfère jouer en solo, plonger dans l’histoire des Negro Leagues, bâtir une équipe de rêve ou se confronter à d’autres joueurs en ligne, il y a toujours une porte d’entrée.
Cependant, cette richesse a un revers : les joueurs occasionnels peuvent vite se sentir submergés par la quantité de contenus, menus et options. Pour les fans, c’est un terrain de jeu infini ; pour les curieux, cela peut ressembler à une jungle.
Verdict
MLB The Show 25 ne bouleverse pas la formule, mais la sublime. C’est un jeu à la fois hommage et célébration du baseball. Il combine une précision technique impressionnante, une richesse de modes qui couvre tous les profils de joueurs, et un véritable travail de mémoire avec les Negro Leagues.
Le danger reste sa complexité, et l’importance croissante des micro-transactions en ligne peut refroidir certains. Mais dans l’ensemble, il s’agit sans conteste du meilleur jeu de baseball jamais réalisé, et sans rival sérieux sur le marché.
+ L’intégration soignée et émouvante des Negro Leagues.
+ Gameplay précis, accessible mais profond, adapté à tous les profils.
+ Variété des modes, avec une vraie rejouabilité, surtout en ligne et en solo.
- Poids trop important des micro-transactions dans Diamond Dynasty.
- Commentaires qui deviennent répétitifs après de longues sessions.
- Abondance de contenus et menus parfois intimidante pour les nouveaux joueurs.
Un jeu riche, passionné et techniquement solide, qui ravira les fans de baseball
et séduira les nouveaux joueurs, à condition qu’ils prennent le temps d’apprivoiser sa profondeur.