L’Association canadienne du logiciel de divertissement (ACLD) a publié aujourd’hui son rapport annuel « Le pouvoir du jeu », offrant un portrait révélateur de la popularité croissante du jeu vidéo au Canada, et particulièrement au Québec.
Une passion partagée par toutes les générations
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le jeu vidéo n’est plus une affaire de niche. Selon les données de l’ACLD, 53 % des joueurs québécois sont des femmes, contre 47 % d’hommes, confirmant une tendance déjà observée depuis quelques années.
Mais la répartition la plus marquante touche les groupes d’âge, où le rapport révèle une pratique équilibrée :
35 % des joueurs ont entre 16 et 34 ans,
41 % sont âgés de 35 à 54 ans,
et 24 % ont 55 ans et plus.
Cette diversité générationnelle témoigne d’une évolution du jeu vidéo au Québec : il ne s’agit plus d’un simple passe-temps pour adolescents, mais d’un média de divertissement intergénérationnel.
Les appareils mobiles en tête
Le rapport met également en lumière la domination des appareils mobiles, désormais les plateformes les plus utilisées par les joueurs québécois.
58 % des répondants affirment préférer jouer sur leur téléphone ou leur tablette, reléguant les consoles de salon et les ordinateurs au second plan.
Cette tendance s’explique par la flexibilité et l’accessibilité offertes par les jeux mobiles : qu’il s’agisse de courtes sessions dans les transports, de jeux sociaux entre amis ou de titres plus immersifs, le jeu s’adapte désormais au rythme de vie de chacun.
Le jeu comme soutien au bien-être mental
Au-delà du simple divertissement, « Le pouvoir du jeu » souligne un aspect plus humain : les bienfaits psychologiques et émotionnels du jeu vidéo.
Selon le rapport, 65 % des Québécois jouent pour soulager le stress, tandis que 60 % déclarent que les jeux les ont aidés à traverser des périodes difficiles.
Ces données illustrent une évolution importante de la perception du jeu : il n’est plus seulement perçu comme un loisir, mais aussi comme un outil de réconfort, de concentration et d’équilibre mental.
Des études récentes soutiennent d’ailleurs cette idée, montrant que la pratique du jeu peut réduire l’anxiété et renforcer la résilience émotionnelle, notamment en période d’isolement ou de stress professionnel.
Un vecteur de lien social et d’inclusion
L’ACLD met également en avant le rôle communautaire du jeu vidéo.
73 % des joueurs québécois estiment que le jeu unit des personnes issues d’horizons différents.
Entre les modes en ligne, les serveurs multijoueurs, les événements eSports et les communautés de passionnés, le jeu s’impose comme un espace de rencontre sociale.
Au Québec, cette dimension prend une couleur particulière : les initiatives locales, comme les cafés de jeux, les festivals indépendants ou les ligues étudiantes, contribuent à créer une culture inclusive où les générations et les milieux sociaux se croisent.
Le jeu au cœur de la société québécoise
Ce rapport 2025 confirme donc ce que plusieurs observateurs pressentaient déjà : le jeu vidéo fait désormais partie intégrante de la culture et du quotidien des Québécois.
Des jeunes aux retraités, des joueuses sur mobile aux amateurs de simulation, chacun trouve dans ce médium une forme d’expression, d’évasion et de lien humain.
L’ACLD conclut son rapport sur une réflexion plus large : à mesure que le jeu devient un langage universel, il influence la manière dont les Québécois interagissent, apprennent et se détendent.
Le jeu vidéo n’est plus une bulle isolée : il est devenu un miroir social, un espace d’échange et un moteur de bien-être collectif.