Titre: NBA 2K26
Développeurs : Visual Concepts
Éditeurs : 2K
Genre : Simulation
Plateformes : PC, Switch, Switch 2, PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series,
Prix : 89,99 $ (l'édition la moins dispendieuse)
Chaque automne, c’est devenu un rituel : les fans de basket numérique ressortent leurs manettes, prêts à plonger dans une nouvelle saison signée 2K. Et, comme chaque année, la question revient : est-ce que ça vaut vraiment le coup ?
Avec NBA 2K26, Visual Concepts promettait une refonte plus fluide du gameplay, un moteur d’animation revisité, et une expérience plus authentique sur le parquet. Sur le papier, tout semble parfait ; mais une fois le ballon en main, le constat est plus nuancé. Si le titre s’impose encore comme la simulation de basket la plus aboutie du marché, il traîne aussi quelques vieilles fautes qui l’empêchent d’atteindre le statut de “chef-d’œuvre total”.
Un moteur de jeu plus affûté, mais pas révolutionnaire
Le premier contact avec NBA 2K26 donne immédiatement une impression de maîtrise. Le tout nouveau ProPlay Motion Engine 2.0, vanté par les développeurs, n’est pas un simple argument marketing : sur PS5 et Xbox Series, le feeling est plus naturel que jamais.
Les animations de dribble s’enchaînent sans rupture, les transitions entre un drive, un eurostep et un dunk sont d’une fluidité rare, et les collisions paraissent enfin réalistes. On sent davantage le poids des joueurs : un pivot comme Joel Embiid ne bouge plus comme un ailier, et les contacts dans la raquette ont cette lourdeur physique qu’on attendait depuis des années.
Les mouvements hors-ballon profitent également d’un petit coup de polish : les écrans se posent mieux, les joueurs coupent dans les espaces avec plus de logique, et les systèmes de défense adaptative s’ajustent dynamiquement selon les schémas de jeu.
Résultat : les matchs ont une saveur plus authentique, plus “NBA”.
Mais malgré ces belles avancées, on ne peut pas s’empêcher de penser que le moteur est plus peaufiné que révolutionné. Certains bugs de collisions, des animations recyclées ou des transitions trop rigides lors de changements rapides rappellent qu’on reste dans une itération améliorée, pas dans une transformation totale.
Un gameplay plus exigeant… pour le meilleur et pour le pire
La grande nouveauté cette année, c’est le système de tir revisité.
Les fameuses “barres de timing” ont été repensées : la fenêtre de réussite dépend désormais davantage du rythme, du positionnement et de la fatigue du joueur. Les tirs “verts” (parfaits) sont plus gratifiants, mais aussi plus difficiles à obtenir, surtout en ligne.
Cela ajoute une couche d’exigence qui plaira aux puristes – moins aux joueurs occasionnels, qui risquent d’enchaîner les briques avant de trouver la bonne cadence.
Le jeu défensif, lui, est clairement monté d’un cran. Les aides défensives et rotations sont bien plus crédibles ; on ne voit plus des défenseurs se perdre dans la raquette ou ignorer complètement un pick & roll.
Bloquer un tir procure une réelle satisfaction, et le positionnement devient vital pour contrer efficacement les superstars adverses.
Cependant, cette profondeur vient avec une contrepartie : NBA 2K26 est plus punitif que jamais. Une passe mal dosée ou une erreur d’angle suffit à offrir deux points faciles.
Le réalisme a un prix : la frustration. Et parfois, ce réalisme bascule dans la caricature, notamment quand certaines animations semblent “prédéterminées” – on sent que le jeu décide du sort de l’action avant même la fin du geste.
L’esthétique du parquet : une claque visuelle… selon la console
D’un point de vue visuel, NBA 2K26 reste une vitrine technologique impressionnante. Les visages ont gagné en expressivité, la sueur coule plus naturellement, et la lumière du parquet varie selon l’ambiance des arènes. Le Staples Center (pardon, Crypto.com Arena) scintille sous les projecteurs, tandis que le Madison Square Garden respire l’histoire.
Les animations de foule sont plus diversifiées : les supporters réagissent mieux, se lèvent après un tir clutch, et les commentateurs (toujours impeccables) adaptent leur ton à la tension du match.
En revanche, cette beauté dépend fortement de la plateforme : sur PS5 et Xbox Series, c’est somptueux ; sur Switch 2 ou PC mal optimisé, les textures sont parfois floues, les temps de chargement longs, et les ralentissements fréquents.
Sur les anciennes générations (PS4, Xbox One), la différence avec 2K25 est minime, voire inexistante. Une sorte de “copier-coller” technique.
MyCareer : la gloire, la sueur… et le portefeuille
Le mode MyCareer reste l’un des piliers du jeu. Cette année, Visual Concepts a misé sur un scénario un peu plus ancré dans la réalité : fini les envolées hollywoodiennes, place à une carrière plus “humaine”, où les choix d’interviews, d’agents et de contrats influencent davantage la progression.
Le système de réputation, les entraînements dynamiques et les interactions avec les fans sont réussis : on s’attache vite à son joueur.
Mais une ombre plane : le système de progression reste corseté par les microtransactions.
Sans investir dans la monnaie virtuelle (VC), la montée en puissance du joueur est lente, parfois exaspérante. Le grind pour améliorer ses stats demande des dizaines d’heures, à moins de sortir la carte bancaire.
Cette logique “pay-to-speed-up” gâche une partie de l’expérience solo. On comprend la nécessité économique derrière, mais le déséquilibre entre temps et argent reste une faute que 2K traîne depuis trop longtemps.
MyTEAM : une ouverture bienvenue, mais encore trop monétisée
Du côté de MyTEAM, le changement le plus marquant est l’arrivée des joueuses WNBA, intégrées pour la première fois dans les cartes collectionnables.
C’est un ajout salutaire, qui diversifie les stratégies et donne de nouvelles dynamiques à la construction d’équipe.
Les animations et styles de jeu des joueuses sont fidèlement reproduits, et cela apporte une vraie bouffée d’air frais dans un mode qui commençait à tourner en rond.
Pour le reste, le constat est plus mitigé.
Les menus sont toujours denses, le rythme de progression reste lent sans achat de packs, et la compétition en ligne tend à favoriser les équipes “premium”.
Autrement dit, si tu n’as pas investi quelques dollars en VC, tu risques d’affronter des effectifs dignes du Hall of Fame dès ta première session.
Le mode The City : toujours vivant, mais en manque de renouvellement
La ville en ligne, The City, fait son retour, plus grande et mieux structurée. Les terrains de rue, les boutiques et les clubs communautaires offrent toujours cette ambiance de playground numérique qu’on adore.
Mais le constat reste le même : la formule ne surprend plus.
Certes, de nouveaux événements, tournois et partenariats sponsorisés ajoutent un peu de variété, mais on tourne vite en rond. La répétition des quêtes, les trajets interminables entre deux points de la carte et le côté “social hub payant” épuisent à la longue.
Une meilleure intégration de missions scénarisées ou de mini-jeux annexes pourrait revitaliser cet espace qui, malgré son charme, sent un peu le déjà-vu.
Une bande-son toujours irréprochable
Sur le plan sonore, 2K reste fidèle à sa réputation : la bande-son de NBA 2K26 est un bijou d’éclectisme.
Entre hip-hop, trap, R&B et sonorités plus alternatives, la sélection musicale colle parfaitement à l’énergie du jeu. Des artistes comme Drake, JID, Doja Cat ou encore Joey Bada$$ ponctuent les menus et les matchs, donnant cette touche urbaine et moderne typique de la franchise.
Les effets sonores – rebonds du ballon, grincement du parquet, cris du public – sont d’un réalisme saisissant, tandis que les commentateurs livrent des performances dignes d’un match télévisé.
Sur ce point, rien à redire : c’est l’un des volets les plus immersifs de la série.
Une simulation toujours en tête, mais pas sans fautes
NBA 2K26 reste indiscutablement le roi de la simulation de basket. Aucun autre jeu n’offre une telle profondeur, une telle authenticité et autant de contenu.
Mais son règne commence à être terni par des choix économiques et une stagnation créative.
Les joueurs fidèles apprécieront la finesse du gameplay, la richesse de ses modes et le raffinement visuel.
Les nouveaux venus, eux, risquent de se sentir écrasés par la complexité des menus, la lenteur de la progression, ou la présence omniprésente des microtransactions.
C’est un jeu exigeant, souvent brillant, parfois injuste. Une œuvre qui touche à la perfection du sport… mais dont les coulisses sentent trop la logique commerciale.
Donc...
NBA 2K26 est une magnifique vitrine du basket moderne, un condensé de technique, d’énergie et de réalisme.
Mais derrière le spectacle, on devine la fatigue d’une série qui a du mal à se renouveler pleinement.
Entre innovation partielle, monétisation persistante et exigence accrue, cette édition 2026 joue un match serré : dominant sur le terrain, perfectible en coulisses.
+ Gameplay plus fluide et plus réaliste – le moteur physique et le nouveau système de tir apportent une vraie sensation de maîtrise.
+ Visuels et ambiance sonore exceptionnels – le réalisme audiovisuel reste inégalé dans le monde du sport virtuel.
+ Contenu riche et WNBA intégrée dans MyTEAM – une ouverture bienvenue et un geste d’inclusivité appréciable.
- Microtransactions trop présentes – elles freinent la progression et frustrent les joueurs non dépensiers.
- Manque de vraies nouveautés dans certains modes – MyCareer et The City peinent à se réinventer.
- Optimisation inégale selon les plateformes – versions Switch et PC en retrait, et peu de différence avec 2K25 sur PS4.
NBA 2K26 confirme le talent de 2K pour recréer la magie du basket, mais il reste prisonnier de son propre modèle.
Un excellent jeu, parfois génial, souvent frustrant – comme un match qui se joue jusqu’à la dernière seconde.