Critique de Donkey Kong Bananza sur Nintendo Switch 2 : La jungle en fête

Date de sortie: 17 juillet 2025

Développeurs: Nintendo Entertainment Planning & Development

Éditeur : Nintendo

Plates-formes : NintendoSwitch 2

Genres : Jeu de plateforme

Prix: 99,99$


Avec Donkey Kong Bananza, Nintendo signe le grand retour de son primate emblématique sur la toute nouvelle Nintendo Switch 2. Cela faisait un moment que les fans attendaient une véritable aventure inédite pour Donkey et sa bande, et cette fois, Big N ne se contente pas d’un simple portage HD ou d’un hommage nostalgique. Non, Bananza est une explosion de couleurs, de fun et de chaos — un cocktail sucré et un peu épicé, à l’image d’une vraie banane bien mûre prête à tout.

Mais est-ce que ce festin vidéoludique tient toutes ses promesses, ou est-ce qu’on s’approche plus du fruit trop mûr qu’on aurait dû laisser tomber ? Détaillons tout ça, mode solo comme multi, visuels comme gameplay, bande-son comme défis.


Un scénario classique... mais efficace

Ne t’attends pas à un récit shakespearien. Donkey Kong Bananza mise sur la simplicité : la jungle est attaquée par une organisation technologique appelée FructoCorp, dirigée par un nouveau méchant charismatique et loufoque, Dr. Pitaya, un savant fou obsédé par le remplacement des fruits naturels par des créations synthétiques. Évidemment, la réserve de bananes de Donkey est ciblée, et c’est là que l’aventure commence.

Le scénario tient plus du prétexte que d’une véritable narration construite. Mais dans un Donkey Kong, on ne cherche pas des monologues existentiels, on veut du rythme, des plateformes bien senties, des tonneaux propulsés dans tous les sens et des ennemis qu’on éclate avec style. Et de ce point de vue-là, Bananza frappe fort.

Une direction artistique vitaminée

Graphiquement, Donkey Kong Bananza est une claque visuelle. La Nintendo Switch 2 dévoile ici ses muscles avec des décors luxuriants, animés et interactifs. Chaque niveau semble vivant : des feuilles réagissent à vos mouvements, des insectes fuient lorsque vous atterrissez, et les arrière-plans regorgent de petits détails délicieux. Les jeux de lumière dans les grottes de cristal, les tempêtes tropicales dynamiques, ou encore les zones industrielles de FructoCorp contrastent avec la nature exubérante de la jungle.

Le design des personnages reste fidèle au style cartoon de la série, mais bénéficie d’animations ultra-fluides à 60 images/seconde. On sent que tout a été poli jusqu’à briller. Mention spéciale aux nouveaux ennemis, mi-fruits, mi-robots, qui offrent des designs aussi drôles qu’originaux.


Un gameplay qui évolue... mais reste fidèle

Le cœur du jeu reste un plateformer 2.5D, comme Tropical Freeze, mais Bananza ose quelques nouveautés. Tout d’abord, le système de "fruits-facultés" : en collectant certains fruits spéciaux, Donkey (ou ses alliés) débloque des capacités temporaires. Une mangue explosive permet de sauter plus haut et de casser des murs, une fraise-gelée crée des plateformes sur l’eau, etc. Ce système ajoute une couche de stratégie légère et renouvelle constamment les approches.

Les contrôles sont toujours aussi précis, avec une légère amélioration dans les mouvements aériens. Donkey, Diddy, Dixie et Cranky sont jouables en solo, chacun avec ses caractéristiques propres, et on peut maintenant les switcher à la volée à la manière d’un Donkey Kong Country Returns revisité.

Le level design est un des points forts du jeu : créatif, exigeant mais jamais injuste. Certains niveaux en verticalité sont de véritables puzzles, tandis que d’autres misent sur la vitesse et les réflexes. Les développeurs ont intégré des segments de véhicules bien pensés (minecart, tyroliennes végétales, surf sur des feuilles géantes) qui cassent la routine sans tomber dans le gimmick.

Un mode multijoueur qui fait la fiesta

C’est dans le multijoueur que Bananza prend toute sa dimension festive. Le jeu permet de jouer jusqu’à 4 joueurs en local ou en ligne, et chaque joueur peut incarner un membre de la Kong Family (incluant Funky et une nouvelle venue : Tia Kong, une cousine acrobate qui manie des lianes comme un fouet).

En coopération, l’expérience est plus chaotique, mais beaucoup plus drôle. Il faut une vraie coordination pour atteindre certains objets cachés ou réussir des segments de plateforme synchronisés. Heureusement, le jeu offre plusieurs options de difficulté : Mode Famille, où les erreurs sont moins punitives, ou Mode Classique, où chaque saut compte.

Il y a aussi un mode Battle Jungle, une sorte d’arène compétitive où les joueurs s’affrontent dans des mini-jeux délirants (course de tonneaux, concours de rebonds, capture de bananes). C’est fun, bien rythmé, et ça sent bon les soirées entre potes. On y revient avec plaisir.

Bande-son et ambiance sonore : une régalade

La bande-son est un autre joyau. Signée en partie par David Wise, compositeur mythique de la série, elle alterne entre morceaux tribaux énergiques, jazz jungle endiablé et mélodies plus mélancoliques dans les niveaux nocturnes ou sous-marins. Chaque thème colle parfaitement à l’atmosphère, et certains te resteront en tête longtemps après avoir posé la console.

Les bruitages sont tout aussi réussis, du cri distinctif de Donkey aux bruits de roulement des tonneaux sur le bois en passant par les petits “pop” satisfaisants des fruits écrasés. Le mixage sonore est impeccable, que tu joues au casque ou sur la télé.


Contenu et durée de vie

Donkey Kong Bananza propose une campagne d’une quinzaine d’heures, à laquelle s’ajoutent des niveaux secrets, des défis quotidiens et un mode New Game+ avec des variations plus corsées. Il y a aussi une galerie de collectibles (illustrations, musiques, modèles 3D) à débloquer pour les complétistes.

Le mode multi prolonge naturellement la durée de vie, tout comme les classements en ligne et la chasse aux meilleurs temps. Certains niveaux deviennent des casse-têtes en speedrun, et la rejouabilité est bien présente, sans forcer.

Alors, on achète?

Donkey Kong Bananza est un véritable festival de fun, d’énergie et de créativité. Il ne révolutionne pas la formule Donkey Kong, mais la peaufine, l’élargit, et l’adapte parfaitement aux capacités de la Switch 2. C’est un jeu généreux, aussi accessible que profond, aussi drôle en solo que génial à plusieurs.



+ Direction artistique somptueuse et niveaux variés.

+ Gameplay raffiné, accessible mais exigeant.

+ Multijoueur local et en ligne hyper fun, avec plein de modes.




- Scénario anecdotique, très classique.

- Légères baisses de rythme dans certains niveaux aquatiques.

- Quelques frustrations dans le multi à 4, parfois trop chaotique




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