Titre: Firefighting Simulator: The Squad
Développeurs : Chronos Unterhaltungssoftware UG
Éditeurs : astragon Entertainment
Genre : Simulation
Plateformes : PC, Switch ,PS5, Xbox Series
Prix : 38,99
Firefighting Simulator: The Squad (parfois connu simplement sous le nom de Firefighting Simulator: Ignite) arrive avec une promesse forte : nous immerger dans le quotidien héroïque des sapeurs-pompiers. Le jeu se positionne comme une simulation réaliste, nous mettant aux commandes d’une équipe de secours en pleine action. Mais parvient-il à allumer la flamme de l'enthousiasme chez le joueur, ou s'agit-il d'un simple feu de paille?
Jouabilité : Un mélange de pression et de répétition
Le cœur de Firefighting Simulator: The Squad est sans conteste son système de jeu. On incarne un chef de section, dirigeant jusqu'à trois autres pompiers contrôlés par l'IA ou par d'autres joueurs en mode coopératif. La structure des missions est classique : on se rend sur le lieu de l'incendie, on évalue la situation, on déploie le matériel (lances à incendie, échelles, tronçonneuses) et on combat les flammes. La progression se fait à travers des missions variées, allant de simples feux de poubelles à des incendies de bâtiments à plusieurs étages.
La gestion de l'équipe est un élément central. On peut donner des ordres précis aux équipiers, comme "dégager la voie", "arroser la zone" ou "secourir les civils". Cette microgestion est essentielle, car l'IA, bien qu'améliorée depuis la sortie initiale, peut parfois manquer d'initiative. Le jeu nous met sous pression, avec des objectifs de temps et des vies en jeu, ce qui peut rendre certaines missions très intenses et gratifiantes.
Cependant, la jouabilité souffre de quelques défauts de conception. Les contrôles sont parfois rigides, surtout dans les espaces clos, et la physique des objets peut être imprévisible. Le système de propagation du feu, bien que techniquement impressionnant, peut parfois sembler trop rapide ou trop lent, ce qui crée une dissonance par rapport à l'urgence supposée de la situation. On note aussi une certaine répétitivité dans les types de missions, qui, malgré leur variété apparente, se résument souvent à "éteindre le feu", "secourir une personne", ou les deux. L'absence d'un scénario plus profond ou de situations dynamiques rend l'expérience un peu lassante à la longue.
Graphismes et son : Une immersion qui manque de flamme
Visuellement, le jeu est passable, mais ne brille pas. Les environnements, bien que diversifiés (zones résidentielles, industrielles, etc.), manquent de finesse et de détails. Les textures sont souvent basiques et l'animation des personnages est rigide. Les effets de feu et de fumée sont l'un des points forts visuels du jeu, offrant une bonne représentation du danger. Leurs reflets sur l'environnement sont convaincants et la fumée dense peut sérieusement réduire la visibilité, nous forçant à utiliser une vision thermique.
La direction artistique générale est générique, et le manque de variété dans le design des intérieurs peut donner l'impression de revisiter les mêmes lieux encore et encore. De plus, on observe des chutes de performance, même sur des machines relativement puissantes, et des bugs de collision qui peuvent nuire à l'immersion.
Côté son, le jeu est là aussi un peu décevant. Les sirènes des camions sont le point fort, mais le son des flammes, de l'eau et des outils manque de punch. Les voix des personnages sont peu expressives et les dialogues sont limités. L'ambiance sonore ne parvient pas à créer ce sentiment d'urgence et de chaos que l'on attendrait d'une telle profession. On est loin de l'ambiance assourdissante et oppressante d'un véritable incendie.
Durée de vie : Une simulation à court terme
La durée de vie du jeu est respectable, surtout si l'on s'investit dans la recherche des missions secondaires et la progression de son équipement. Une trentaine de missions scénarisées compose le cœur du jeu, complétées par des événements aléatoires et des feux de véhicules. Le mode multijoueur coopératif prolonge considérablement l'expérience, car coordonner ses actions avec des amis est beaucoup plus amusant que de s'en remettre à une IA perfectible.
Cependant, une fois les missions principales accomplies, la rejouabilité est limitée. L'absence de mode bac à sable ou de générateur de missions aléatoires sophistiqué réduit l'intérêt sur le long terme. Le système de progression (débloquer de nouveaux camions et équipements) est satisfaisant, mais ne suffit pas à maintenir l'intérêt une fois que l'on a fait le tour des types de scénarios. Le jeu est une bonne expérience pour quelques dizaines d'heures, mais il ne parvient pas à offrir un contenu suffisamment riche pour s'y plonger sur la durée.
Bilan et conclusion
Firefighting Simulator: The Squad est un jeu qui a du potentiel, mais qui peine à l'exploiter pleinement. L'idée de base est excellente et l'aspect coopératif est très réussi. Malheureusement, la répétitivité des missions, les contrôles parfois approximatifs et le manque de finition technique nuisent à l'expérience. Le jeu offre un aperçu intéressant du métier de pompier, mais il ne parvient pas à capturer toute l'intensité et la complexité de cette profession.
Si vous êtes un amateur de simulations et que l'aspect coopératif vous attire, le jeu peut vous offrir de bons moments. Pour les autres, il pourrait être sage d'attendre une amélioration ou une réduction de prix. C'est un jeu qui réussit à allumer une petite étincelle, mais qui ne parvient pas à la transformer en un incendie mémorable.
+ Le mode coopératif à quatre joueurs est très amusant et gratifiant.
+ L'aspect gestion d'équipe et la microgestion sont bien pensés.
+ Les effets de feu et de fumée sont convaincants et bien réalisés.
- Une répétitivité marquée dans les missions et les environnements.
- Des graphismes et un son qui manquent de finition et de détails.
- Des contrôles parfois rigides et des bugs techniques qui nuisent à l'immersion.
