Robin des Bois dit, le prince des voleurs, dérobe l’argent des plus riches pour le donner au plus pauvres. Son ennemie, le plus, retord n'est autre que l'horrible Shérif de Nottingham. Tels sont les bases classiques de l'histoire.
Gangs of Sherwood en reprend la thématique, mais nous sommes bien loin du film avec Errol Flynn. Dans un univers mêlant la fantaisie médiévale et technologie le studio d’Appeal Studio tend vers le Steam-punk.
La direction artistique, de belles factures, nous le montre en permanence, car nous croisons tout au long de notre aventure mille et un : engrenages, rouages, automate qui se mêlent de façon habile aux différents décors du jeu. Cela s'applique aussi au bestiaire du jeu essentiellement composé de lanciers, d'arbalétriers, de porte-drapeaux et de chevaliers en armures ornées de bandeau lumineux et équipés de bouclier lasers, d'armes tirant divers projectiles, certaines vous projette même du feu. Côté équipement, une chose est sûre, nos ennemies n'ont rien à envier à James Bond. Certaines armes d'envergure, comme un gros canon en haut d'un château, me font penser à certaines armes de Final Fantasy.
Malgré ces équipements extraordinaires, il est assez facile de venir à bout de tous nos ennemies y compris les bosses, du moins si on ne fonce pas tête-bêche dans le tas et quelques soit le mode de difficulté.
L'aventure est assez linéaire, pas de mondes ouverts, mais de larges couloirs, même en extérieur, avec quelques bifurcations, révélant parfois des coffres vous offrant quelques buffs aléatoire qui pourront vous aider lors de vos missions.
Manette en main, Gangs of Sherwood n’est pas mauvais jeu, mais un jeu banal. L'essentiel du gameplay est basé sur la combinaison de touches vous permettant d'enchaîner les attaques légères et lourdes afin de réaliser les meilleurs combos. Combos que vous pourrez développer en achetant diverses aptitudes ou gadgets auprès des marchant cachés dans votre base. Mais l'ensemble reste basique. Malgré la possibilité d'alterné entre différents personnages, entre chaque mission et de les faire évoluer ne donne pas d'intérêt particulier au titre.
En parlant des personnages, au nombre de 4, nous avons au casting :
- Marianne, une assassine intrépide qui rôde sur le champ de bataille en attendant le bon moment pour frapper avec son épée pouvant servir de fouet.
- Petit Jean est un chevalier royal réformé avec son bras mécanique vous offrant un puissant crochet droit.
- Frère Tuck un moine qui peut protéger ses alliés avec son énorme bouclier magnétique et les soigner avec son célèbre hydromel.
Et pour le célèbre Robin des bois, l'archer légendaire qui peut atteindre les ennemis de loin et les tromper avec les différentes flèches spéciales qu'il possède.
Bien que jouable à 4 en coop, je n'ai que peu joué à plusieurs par le manque de présence de communauté, parfois, il m'a fallu attendre plus de 10 minutes pour jouer à plusieurs. Certes en multi vous pouvez réaliser des enchaînements impressionnants avec des combos vous permettant de décrocher de bonnes notes, donc plus d'argent, mais rien de plus, car comme je vous l'ai dit plus haut le jeu se termine assez facilement en solo et offre donc peu de challenge en multi.
Pour conclure, Gangs of Sherwood est un bon jeu avec une direction artistique agréable, mais banale s'appuyant sur des mécaniques, certes maitrisé, mais moult fois vues et éprouvées. L’aspect coopératif bien ficelé offre de bonne complémentarité entre les différent joueurs, mais pêche par son manque de joueurs et n'offre pas de plus-value réelle au mode solo. La difficulté légère, empêche d'exploiter pleinement un arbre de compétences qui pourtant est intéressant. Progression répétitive et soucis d’imprécision réduisent le fun du jeu. Toutefois, le jeu qui est offert pour moins de 40 $ vous procurera quelques heures de plaisirs , environ une dizaine pour le finir et une quinzaine d'heures pour le compléter à 100 %.
