Test de Drug Dealer Simulator sur Xbox Series : une plongée brutale dans l'underground

Date de sortie : 16 avril 2025

Développeurs : Byterunners

Éditeur : Movie Games S.A. Ultimate Games S.A.

Genres : Jeu de simulation 

Plates-formes : Xbox Series, PC, annoncé pour 2025 sur PS5

Prix : 31,99$

Sorti initialement sur PC, Drug Dealer Simulator s’est récemment invité sur consoles, notamment sur Xbox Series X|S. Le titre, développé par Byterunners Game Studio et édité par Movie Games, nous propose une expérience atypique et plutôt osée : celle de grimper les échelons du crime organisé, en partant de la rue jusqu’à devenir un baron de la drogue. Mais cette adaptation console tient-elle ses promesses ? Est-ce un jeu recommandable ? Plongée dans l’envers du décor.


Graphismes : un monde sale, mais cohérent

D’entrée de jeu, Drug Dealer Simulator impose une atmosphère visuelle très particulière. Ne vous attendez pas à des graphismes de nouvelle génération : le jeu reste techniquement très modeste. Textures souvent grossières, modélisations basiques, animations rigides... C’est loin des standards actuels, même sur Xbox Series. Cependant, cela n’empêche pas le jeu d’avoir une certaine personnalité graphique.

L’environnement urbain, délabré et crasseux, est fidèle à l’ambiance qu’il veut dépeindre. Les ruelles sales, les immeubles délabrés, les intérieurs miteux : tout respire la misère sociale et la marginalité. Cette direction artistique brute sert finalement bien le propos du jeu, même si on regrettera quelques bugs visuels et une distance d’affichage parfois limitée.

En termes d'optimisation, la version Xbox Series profite de chargements rapides et d'une fluidité correcte (le 60 fps est visé mais pas toujours stable), mais sans bénéficier de réels ajouts graphiques par rapport aux anciennes générations.


Gameplay : entre gestion et survie de rue

Le cœur de Drug Dealer Simulator repose sur son " gameplay ", un mélange intéressant entre gestion, exploration et interactions sociales. Le joueur commence petit : un téléphone à la main, quelques sachets en poche, et des clients dans les parages. Il faudra répondre aux commandes, livrer la marchandise, éviter la police et surtout développer son empire.

La boucle de gameplay est simple, mais étonnamment addictive. Au fil du temps, on débloque de nouvelles drogues, on personnalise ses mélanges, on organise ses planques et ses cachettes, et on recrute même d’autres dealers pour étendre son territoire. Le jeu propose également une gestion fine de la réputation dans différents quartiers : mieux vous servez vos clients, plus vous gagnez en influence.

Cependant, certaines mécaniques auraient mérité d'être approfondies. Les interactions sociales, par exemple, sont assez répétitives, tout comme les missions secondaires. L'IA policière est assez aléatoire : il n'est pas rare de se faire arrêter sans raison ou, au contraire, de passer à travers les mailles du filet de façon irréaliste.

Un système d’artisanat est également présent : vous pouvez "couper" vos produits pour maximiser vos profits, un élément qui ajoute un aspect stratégique mais moralement douteux — ce qui cadre avec l'esprit brutal et sans concession du titre.


Durée de vie : de longues heures d’illégalité


La durée de vie est un point fort du jeu. Comptez facilement 20 à 30 heures pour faire le tour de ce que Drug Dealer Simulator propose en matière de missions principales, d’expansion et d’exploration de la carte. Et si vous êtes du genre perfectionniste, vous pouvez passer bien plus de temps à optimiser votre réseau de distribution, à dominer tous les quartiers ou à tester différentes recettes et stratégies.

La progression est relativement lente au début, ce qui peut en décourager certains. Mais si vous accrochez au concept, le titre offre un sentiment grisant de montée en puissance, ce qui le rend particulièrement satisfaisant à long terme.

À noter qu’aucun mode multijoueur n'est proposé : l'expérience est exclusivement solo. C’est un choix qui peut paraître surprenant, tant l’univers se prêterait bien à une forme de coopération ou de compétition en ligne.

Histoire : un prétexte efficace

Ne vous attendez pas à un scénario riche ou scénarisé comme un grand jeu narratif. Drug Dealer Simulator mise avant tout sur l’immersion dans un quotidien criminel plutôt que sur une véritable histoire.

Vous incarnez un jeune homme paumé qui, après avoir fui son ancienne vie, est recruté par un mystérieux intermédiaire pour commencer sa carrière dans le deal. Le fil rouge est minimaliste : réussir, gagner de l’argent, étendre son empire. Quelques personnages secondaires viennent égayer cette ascension, comme Eddie, votre premier contact, ou d'autres figures plus ou moins menaçantes.

Ce choix de laisser l’histoire en retrait permet une certaine liberté, mais peut aussi laisser un goût d’inachevé. Un peu plus de profondeur narrative aurait aidé à rendre l’expérience encore plus immersive.

Est-ce que c’est bien ?

Drug Dealer Simulator est un titre de niche, c’est indéniable. Il ne plaira pas à tout le monde, à commencer par ceux qui cherchent une expérience polie et moralement "clean". Le thème est sombre, les graphismes sont datés, et le gameplay peut devenir répétitif.

Cependant, si vous êtes curieux et capable d’adhérer à l'univers rugueux qu’il propose, vous pourriez être surpris par l’aspect addictif de la gestion criminelle. Il y a un plaisir coupable à voir son réseau s’étendre, à échapper à la police et à transformer un petit trafic de rue en véritable empire.

Il aurait été appréciable que la version Xbox Series profite d’un peu plus d’améliorations techniques. Malgré tout, la portabilité sur console est réussie : l'interface est adaptée, les commandes répondent bien, et l’expérience globale reste fluide.


Verdict final

Drug Dealer Simulator n’est pas un chef-d’œuvre, mais il réussit ce qu’il entreprend : proposer une immersion sans fard dans l'univers glauque et dangereux du trafic de drogue, avec un gameplay addictif malgré ses imperfections.



+ Ambiance réussie.

+ Une jouabilité simple mais prenant, avec une belle marge de progression

+ Une durée de vie longue et généreuse pour les fans du genre.





- Des graphismes corrects mais dépassés techniquement. 

- Une histoire trop légère, qui n'est qu'un prétexte pour évoluer.

- Un jeu à réserver aux amateurs d’expériences underground atypiques.



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